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 Edition 1 : Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve (4 Fraouctor 638)

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Balimro
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Balimro


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Edition 1 : Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve (4 Fraouctor 638) Empty
MessageSujet: Edition 1 : Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve (4 Fraouctor 638)   Edition 1 : Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve (4 Fraouctor 638) Icon_minipostedLun 4 Aoû - 16:41

Cette première édition se poursuit avec un magnifique récit écrit par les mains envoutées de Sire Aschlan et de Dame Vado.

Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve



Les couloirs sans fin des sous sols de la corporation se déversent encore et encore formant un dédale mortifère, où chaque recoin recèle son lot de surprises. Seuls les initiés les plus habiles peuvent prétendre se déplacer relativement aisément dans ce labyrinthe infini et déjouer de ce fait les plus fourbes traquenards.

Gabriel arpentait ainsi sans conviction aucune ces sinistres lieux. D'un pas las; mais certain de son chemin, il avançait. Son esprit éternellement mélancolique vagabondait au grè de ses rêveries chimériques. Ses aspirations de liberté, de grands espaces restaient cependant immuablement les mêmes depuis sa tendre enfance, et il ne pouvait ainsi s'empêcher d'imaginer ce qui se déroulait "en haut ". Il se prenait parfois à songer.... se voyant savourer à nouve*u les doux rayons solaires réchauffant sa pe*u.... humant les doux parfums offerts par Dame Nature... profitant des joies les plus simples en somme... Des plaisirs certes naïfs, mais que trop éclipsent au profit de choses sans saveurs, sans couleurs, sans odeurs...

Il avait conscience que le combat qu'il menait ici dans l'ombre avec son clan, -qui accessoirement était mené par son père Jonas-, était capital, il était nécessaire que quelques personnes militent pour le bien de tous, mais la macabre routine, qui tendait à s'installer au fil des années qui filaient, devenait de plus en plus oppressante écrasante... Les horreurs succédaient aux horreurs, les morts aux morts... Il avait vu s'éteindre sous ses yeux impuissants un nombre bien trop important d'innocents, écrasés sous le poids de l'avarice de quelques "seigneurs" prêts à tout pour mettre la main sur d'éphémères ressources.

Pour exorciser les maux qui le torturaient, il marchait au travers les méandres sinueux des tunnels qui serpentaient les sous sols... avec pour seule et unique compagnie les souvenirs indélébiles des abjections passées... fruits de sa mémoire et malheureusement non de son imagination, ceux-ci le torturaient encore et encore.

Gabriel était donc un jeune homme tourmenté, déchiré entre la nécessité de ses combats -ou peut être même "ces" combats il ne savait plus lui même- et l'absurdité des seigneurs qui régnaient "en haut". Faut-t-il continuer de se battre contre ces monstres? Pourquoi ces Hommes font-il subir à des peuples entiers de tels supplices? Combattre le mal par le mal...est-ce réellement nécessaire? Son père n'avait répondu que trop vaguement à ses interrogations... Et le doute avait germé au sein de son esprit...

De Jonas, il ne possédait que le physique non moins attrayant. Si l'un n'avait point été bonifié par l'âge, il aurait été aisé de les confondre tel de vrais jume*ux. En effet, tout deux possédaient des cheveux châtains qui peignés au grè de leurs humeurs sublimaient leur visage au regard d'émeraude. Leur taille ni trop grande ni trop petite, s'harmonisait parfaitement avec leur musculature assez développée, et leur teint légèrement hâlé, malgré l'absence chronique de soleil, leur octroyaient un certain charme. Cependant, leur deux caractères étaient en totale opposition, l'un était une figure emblématique et héroïque de la résistance, droit, fier et charismatique tandis que l'autre était un mélancolique torturé aux humeurs parfois volcaniques.

Une heure ou deux, peut être même plus, passèrent, sans que rien d'inhabituel ne se produisit, lorsque tout à coup au détour d'une intersection, Gabriel entendit des gémissements qui vinrent ainsi briser le silence religieux qui régnait sans partage sur les catacombes. Par réflexe, il saisit brusquement sa dague d'argent et passa subrepticement sa tête afin de regarder d'où provenaient ces bruissements. Et là... qu'elle ne fût pas sa surprise! Une jeune fille dont il nota une certaine pâleur, était assise à même le sol et semblait pleurer. Il faisait trop sombre pour qu'il puisse apprécier ses traits, et il se refusa de l'approcher, préférant l'observer à distance respectable. Mais sa contemplation partielle fût vite interrompue, lorsqu'il sentit la présence proche de ses compagnons.

Il repartit donc en direction du campement, tout en ressassant l'image de cette jeune femme énigmatique...


La fatigue avait vidé sa tête, elle marchait depuis des heures dans les sombres tunnels suintant d’humidité des sous sols de la confédération galactique. Elle ne savait pas où ses pas la portaient mais elle marchait. Savons nous jamais vraiment où le vent de la vie nous pousse ? Nos décisions ne sont elles pas qu’illusion dans les entrelacs du destin ?
Elle trébucha et son genou vint douloureusement s’écorcher contre la pierre granuleuse des murs sales. Des larmes montèrent à ses yeux. Oui s’était peut être ça, peut-être avait elle besoin de pleurer, pour alléger son cœur faute de ne pouvoir libérer son âme.
Le tunnel semblait s’élargir, il s’évasa insensiblement jusqu’à devenir une grande salle où des torches rivées aux murs donnaient un éclairage blafard. Elle s’assit à terre, épuisée, et laissa ses larmes couler et former de petites rigoles sur la blancheur de ses joues.
*
* *
Quand j’ouvris les yeux ce matin là, je le fis sans envie, j’aurai voulu dormir, dormir, dormir. Dormir pour ne plus ressentir ce vide que mes nombreuses activités ne parvenaient pas à combler, ce vide au fond de moi et au fond de mon cœur, ce néant dont j’ignorais le sens et qui me plongeait dans l’angoisse. Je devais me jeter dans l’action, sortir de ma torpeur pour exister encore !
J’irai rejoindre la résistance et je me battrai comme d’autres le font contre cette société servile qui endort les consciences et annihile les envies et je donnerai un sens à ma vie !
Et c’est comme on jette une bouteille à la mer que j’ai rassemblé mes maigres effets et que j’ai pris le mystérieux chemin des catacombes sans bien savoir, en fait, ce que j’y trouverai.
*
* *
La jeune fille épuisée s’était endormie à même le sol, sa chevelure blonde répandue autour d’elle, les flammes virevoltantes des torches animant les ombres de son visage.
Les trois hommes marchaient le long du tunnel principal dans un silence qui en disait beaucoup sur leur habitude de la clandestinité. Ils transportaient dans de grands sacs le ravitaillement nécessaire aux combattants de l’ombre qui, du fond des sous-sols, œuvraient pour la liberté. C’est avec prudence qu’ils s’approchèrent de la jeune fille endormie, ils se regardèrent dubitatifs. C’était presqu’une enfant aux yeux rougis de larmes. Ils savaient que s’ils la ramenaient au repaire Jonas en serait fâché mais la balance pencha en faveur de la compassion et ils réveillèrent la jeune femme pour la conduire loin des dangers des catacombes.
Quand il vit arriver le petit groupe, Jonas fronça les sourcils. Ses hommes ne comprendraient donc jamais que la méfiance était la clé leur sécurité et plus encore en cette période trouble où la guerre couvait entre les cendreux et quelques électrons libres transfuges de la confédération.
*
* *
Je compris dés que je vis le regard de l’homme que mon affaire n’était pas gagnée d’avance. Il allait falloir le convaincre de me laisser une chance de me battre à leur coté. Ses yeux sombres où se mélangeaient colère et curiosité m’examinaient. J’attendais qu’il parle, j’attendais de pouvoir nouer le dialogue pour lui faire comprendre ma détermination, mon besoin d’action, ma soif inextinguible de m’accrocher à un idéal.
Je n’eu droit qu’à un hochement de tête et je passais les semaines qui suivirent à accomplir les tâches nécessaires à la survie de la petite communauté avec le sentiment d’être constamment observée. J’y mis tout mon cœur, toute ma volonté et toute ma détermination.
Peu à peu Jonas se détendit et me confia des missions plus valorisantes et je me rendis enfin vraiment compte du danger de cette vie et de l’importance de cet engagement, de la précarité des peuples soumis aux pillages et à la destruction. Seulement quelques semaines en ces lieux et je pleurais déjà des amis comme d’autres pleuraient leurs parents, leurs enfants, leurs amours dans l’indifférence totale de ceux qui se croyant plus puissants et plus vertueux, décidaient de la vie et de la mort en se comportant comme des barbares au lieu de se conduire comme des seigneurs.
J’avais trouvé mon combat et la force de le mener.


De Sire Aschlan et Dame Vado


La suite viendra dans votre prochain numéro !
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